instants-de-vie
Virage
Le 11/04/2015
Je reviens, après une très longue absence, sur ce blog pour le "nourrir" de mes nouveaux écrits. Que s'est il passé? La découverte, par un bel "hasard", d'un atelier d'écriture. Je l'appelle "ma parenthèse inattendue" tant j'ai cette délicieuse opportunité d'être surprise, motivée, guidée et conduite vers mon intuition, mon intériorité.
Une belle rencontre dont j'ai, à présent, décidé d'en livrer quelques contenus sur ce blog, toujours mue par mon amour de l'écriture et de cette possibilité qu'elle offre de sortir de soi ce qui doit sortir, au coeur de la Créativité. Pour soi, pour l'autre aussi lorsqu'une résonnance s'installe lors de la lecture.
Depuis septembre dernier, j'amorce un 'grand virage" dans ma Vie. Il me semblait, en septembre, un horizon bloqué par le franchissement d'une immense montagne..quelques mois ont passé et voici ce Virage....
Virage
A l'entrée du virage
J'ai croisé la Montagne
Elle imposait son visage
Pléthore de hargne
Sur son sillage rugueux
S'inscrit une pesanteur
Vidant la vue des Cieux
Sertie de doutes et peurs
Dans le virage
C'est la déroute
M'assaillant de sa rage
Interminable route
Au détour du virage
Une lueur brilla
Furtive, telle une image
Messagère d'une Aura
A la sortie du virage
J'ai respiré l'espoir
Qui semblait sans âge
Dans son embellie notoire
Il a titillé mon âme
Pour insuffler la Vie
J'ai repris mes râmes
Naviguant avec Envie
Je ne vois plus mon virage
Nouvel horizon s'esquisse
Dilaté en doux ramages
Révélant de doux prémices
5 février 2015
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Peuple de l'Omo
Le 11/04/2015
Jeunes filles de l'Omo |
J'ai choisi cette photo.....et, assise à l'ombre d'une arbre, près de la Fontaine, j'ai laissé emerger les Mots qui résonnaient en moi à la vue de ces deux jeunes filles...Plus loin, il y avait la photo d'un couple, où la Femme portait un plateau à la lèvre inférieure...Cette photo a rejoint mon discours intérieur, mes émotions, mon ressenti....
Jeune Fille de l' « Origine du Monde », habitante d'une contrée où tu vis en osmose avec la Nature, loin, très loin des codes de ma société occidentale, mue par ce que l'on nomme la « modernité » où tant d'êtres sont avides de matérialisme, je m'incline , moi la Femme du « Bout du Monde » , justement appelé Finistère, humblement, devant ton riche dénuement, la fraîcheur de ton sourire, les couleurs vives des ornements qui parent la nudité de ton corps, l'éclat de joie qui scintille dans tes yeux.....
La Nature t'habille, la Nature te nourrit et tu vis au rythme de ses cycles... Tu vis en elle et par elle, dans une symbiose éclatante si loin de mon mode de vie et tu viens m'interroger, au plus intime de moi-même, sur ma relation avec la Nature d'où, comme beaucoup de mes pairs, je ressens à présent m'être éloignée de par ma culture. Tu me rappelles que j'éprouve secrètement l'envie de m'y fondre plus souvent et plus durablement ;
Nous nous ressemblons, toi et moi, dans cette avidité de faire vivre, émerger notre féminité en nous parant pour faire irradier à l'extérieur de Nous l'expression de notre intériorité. Ainsi, tu vas bientôt ressentir le besoin légitime de séduire, non pas comme moi mais, cruellement à mon avis, selon les codes imposés par ta culture, en te faisant fendre la lèvre inférieure pour te parer d'un plateau. Ce plateau qui est le symbole pour Vous de la Beauté de la Femme . Le sourire qui rayonne ici sur ton visage s'effacera et cette expression deviendra immuable. C'est le grand prix à payer pour toi dans ta quête de la relation amoureuse.
Mais je sais que perdurera ce pétillement dans tes yeux, tel celui qui brille dans ceux de ta mère, si choyée dans le regard de son compagnon, pour refléter ton bonheur simple d'exister....
Tu m'interroges sur nos différences mais je vois éclater aussi nos ressemblances.
A l'Abbaye de Daoulas
mai 2015
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J'aimerais....
Le 19/04/2015
Aujourd'hui, demain ou ce soir
J'aimerais tant te parler
De mes désirs cachés
J'aimerais te distraire
de tes ennuis, de tes chimères
J'aimerais te bercer
sur des notes ondulées
Partager nos souvenirs
Casser nos tirelires
Eclater de rire
Pleurer sur nos erreurs
Les jeter dans l'ascenceur
Jusqu'à leur faire peur
Habiter le Présent
Réinventer nos sentiments
Nous enrober d'un pansement
Imaginer des scénarios
Où nos coeur sont si beaux
Dépouillés des oripeaux
Boire un p'tit punch
Assis sur une marche
Un soir de dimanche
Nous cacher dans la goëlette
Pour y faire la fête
Et pousser la chansonnette
Nous enivrer d'un pur encens
Pour casser les tourments
Parfumer le divan
Lancer des bulles de bonheur
D'un onguent bienfaiteur
Sur des passants boudeurs
Nous allonger sur les dunes
Dormir au clair de lune
Tricoter notre avenir
Avec des fils de cuir
Pour ne plus fuir....
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KASALA
Le 25/07/2016
Je suis la plume de l'oiseau marin qui virevolte dans les ailes du vent, envoûtée par les embruns s'éclatant sur le granit rugueux.
Enrubannée de douceur, je traverse les sillons de la Vie, animée de ce filtre cotonneux et ouatée.
Les effluves du vent océanique, dans la diversité de leur intensité, dynamisent, impulsent mon envol sur le chemin, pénétrant jusqu'au tréfonds de mes cellules, les purifiant, les colorant de teintes violines.
Certains jours, je puise dans l'antre du Dieu-vent le subtile fraîcheur, la tendre caresse qui adoucit les tempêtes de mes émotions.
Je suis le rocher parmi les rochers, solidaire de leurs émois. La porosité cristalline de mon granit iroisien capte leur force et leur fragilité. Les algues, de leur fragrance, me parfument ainsi pour me rassembler, m'harmoniser dans un douceureux partage d'émotions.
L'intensité de la vague qui s'élance vers moi, parfois, me transforme en coquillage qui, de sa solide paroi, se protège des folies du vent qui m'exposeraient à la brisure en myriades d'éclats malgré ma force minérale.
Je suis le coucher du soleil sur l'ilôt, auréolant Molène de ses lumières diaprées. Sensible aux cadeaux que l'offrent Dame nature, je me nourris, de tous les pores de mon être, du spectacle impermanent qu'elle m'offre et qui est l'une de mes plus grandes richesses, mon oxygène, mon carburant vital amplifiant la plénitude de mon être, berçant mes plus doux rêves.
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Nuage
Le 28/10/2016
Nuage
Au firmament, était un nuage évanescent
Dessinant des arabesques dans le ciel bleu
Au rythme des assauts du Dieu Vent
Voilure de dentelle ravissant les cieux
Au firmament, était un nuage rose
Invitant le soleil à conquérir la terre
Enrobée d'espérance d'un jour qui ose
Verser ses lueurs diaprées sur la mer
Au firmament, était un nuage gris
Menaçant de ses griffes acérées
Promesse d'un déluge infini de pluie
Caressant l'asphalte fumante d'une soirée d'été
J'aime me délecter de la course des nuages
Aux quatre coins des saisons qui se fondent
Rappelant sans fin à ma mémoire sans âge
Que Déesse mer, dans sa bonté, les féconde
16 septembre 2016
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