Le Petit Minou

 

Voici la suite...

Ouvrir les portes de Vent (2)

Le Port de Porspaul abritait ses barques et ses quelques voiliers,

endormis au sein d'une baie s'ouvrant majestueusement sur

l'apparition à l'horizon de l'Ile d'Ouessant, grande et vigoureuse

île d'Iroise dominée en son flanc par le Phare du Créach et

souvent enrubannée de poussière de nuages cotonneux .

 

Plus loin, éprouvant une intense émotion, elle passait devant l'Ile

Ségal où vécurent ses ancêtres. Petite île d'Iroise verdâtre,

toute proche de la Terre, mais coupée d'elle lors de la pleine mer

par la véhémence d'un courant violent et cruel formé par la

rencontre de deux bras de mer.

Ce vendredi là, tandis que la saison estivale s'évaporait doucement,

le chemin  de côte rejoignant le Bout du Monde lui livrait une vision

 dépouillée,sauvage.La peuplade des touristes avait rejoint la ville

et cette vision de la nature, emplie d'authenticité, charmait

la quintessence de ses sens et de ses émotions à l'affût...

 

Soudain, à l'horizon, se profila la Pointe du Corsen: son but, la fin

de sa quête, le début de son évanescence...La petite route caillouteuse

 et ensablée déboucha sur les ruines de la maison des douaniers où,

toute fébrile, elle gara sa voiture.

 

Elle sortit de sa voiture et s'avanca tout doucement,respectueusement,

délicatement, vers la sortie du petit parking et s'engagea sur la dune 

pour emprunter e sentier  qui conduit au Bout du Monde et là, dans un

explosion des sens, elle sentit ses narines se dilater et se rafraîchir, sa

respiration s'amplifier et se purifier d'un air qui pénètra en elle avec

force ...et la bouleversa. Son corps alors se redressa, se réveilla d'une

longue léthargie et se tendit face à l'immensité de l'Océan, lui rendant

grâce de lui redonner son oxygène, sa vitalité, son énergie...

 

Emue par sa renaissance, elle ouvrit les yeux, doucement, pour

réapprivoiser le paysage marin et là, elle découvrit la course des

nuages qui,  poussés par le vent bienfaisant, parcouraient les cieux

comme nulle part ailleurs. Le ciel gris d'acier,traversé face à Molène

d'un pan de lumière argenté, colorait la mer d'une même teinte.

Les vagues éclataientsur ses rôches qu'elle connaissait depuis longtemps

et le bruit familier du flux et du reflux berça son âme...

 

Elle ferma les yeux et dans une grande inspiration, laissa pénétrer

en elle cette puissance certitude d'être vivante. Dans son expiration,

épurée par l'air vivifiant, elle rendit hommage à ce Bout de Terre

et de Mer de lui donner ce bonheur et lui tira sa révérence dans un

sentiment d'harmonie et une curieuse intuition ...

 

 

qu'Elle et le Vent ne faisaient qu'UN...

 

Josée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est parfois difficile…

Il est parfois difficile d’accorder les violons

Qui ne sont plus au diapason

Il est parfois inutile d’étaler les mots

Des émotions vécues au rythme des maux

Regagne l’autre réalité

Chasse le néant

Cours vers la Liberté

Casse tes carcans

Il faut te battre pour tout recommencer

Si des pensées acerbes te font douter

Cruautés et douleurs doivent s’évaporer

Pour laisser couler un nouvel été

Regagne l’autre réalité

Chasse le néant

Cours vers la Liberté

Casse tes carcans

Renonce à essayer de plaire

Reste toi-même au risque de déplaire

Plonge dans l’abysse du bonheur

Là où n’existent ni le temps ni les heures

Regagne l’autre réalité

Chasse le néant

Cours vers la Liberté

Casse tes carcans

N’oublie jamais qu’existe en toi

L’étincelle unique de tes émois

Laisse la germer, lache tes armes

Vers la plus belle aventure de ton âme

Josée

 

Le pouvoir de l'écriture, la libération par l'écriture. Le calme jaillit soudain grâce à un "jet" d'écriture lorsque certains sentiments désagréables,  qui nous paralysent, nous "coinçent" , nous rongent, nous menacent aussi parfois jaillissent tel un geyser, le  jour ou la nuit, et un apaisement s'installe en nous dès qu'ils sont couchés sur le parchemin. Ecrire la beauté, écrire en état de grâce mais aussi écrire dans la tempête. C'est cela que j'évoque dans ce texte:

Transes de l’écrivaine

Mots jetés sur le papier

Pour ne pas échouer

Dans des volcans d’acier

Menaçant d’exploser

Pour retrouver ses pensées

Dépouillées des illusions

Des chimères et des passions

Pour se  libérer

Rebelle dans son âme

Délivrée d’une image

Imposée par des « bonnes âmes »

Assassines et infâmes

Pouvoir de l’écriture

Transes de l‘écrivaine

Libérée des fioritures

Pour soulager sa peine

de

Josée

Bonne année à vous tous!!!!!!!

Bonne & Heureuse année à vous tous....

Il y a 14 ans que j'ai écris ce texte. Ce fut un cri jaillissant de mes profondeurs. Un cri de douleur, un cri de liberté, une revendication, provoqué par un ressenti de ne pas vivre comme je le souhaitais vraiment, prisonnière d'un carcan, d'un faux-semblant sûrement  modelé par un conformisme duquel je souhaitais m'évader pour vivre pleinement ce que Je Suis, mon vrai moi.  Ce fut un vrai combat avec ses victoires, ses doutes et ses échecs dont il fallait se relever....

Alors voici les paroles d'une femme qui veut accoucher d'elle-même, laissant mourir un personnage de surface, dans un acte de fidélité intérieure pour se sentir enfin Femme....

Délivrance

Quand je me réfugie

Dans les coulisses de ma vie

Tous mes vernis s’effacent

Je découvre ma vraie face

 

 

 

 Prisonnière d’une façade

Où mon cœur est en rade

Je cherche ma liberté

Pour vivre ma vérité

 

Femme transpirant d'émoi

Voyageant en quête de Soi

Je trouverai mes rivages

Mes armures feront naufrage

 Josée (1994)

l'âme de la nature au Vallon du Stangalard

 

Intuition

A la lisière du sommeil

où mes pensées s’épurent,

je rejoins les profondeurs de mon âme

dépouillée de mes peurs et mes doutes.

Les volutes de cet abysse vaporeux

peignent l’esquisse d’une image

édénique de l’Amour.

C’est la conscience pure

Qui ne s’évanouira jamais

C’est…

La Vérité du poète

de

         Josée