instants-de-vie
Le Pouvoir de l'Amour
Le 22/06/2007
Eclat de lumière le soir sur la mer... |
Et si l'on parlait d'Amour... Oser parler d'Amour. Connaissez vous Cythère, l'Ile de l'Amour dans la mythologie grecque, magnifiée par Baudelaire dans ces "Fleurs du Mal" et qui a inspiré le peintre Watteau en 1717?
Le plus bel Amour, pour moi c'est l'Amour gratuit, inconditionnel, l'Agapé, ...débarrassé des préjugés, des jugements. Un amour où Tu es respectée dans tes propres pensées, ta liberté d'être, dans ta Différence, ..être aimée comme Tu es, avec Tes + et Tes -, Tes hauts et Tes bas...Tes richesses et Tes faiblesses, Tout simplement dans Ta Vérité ...un Amour qui n'est pas le monopole d'une religion, d'une idéologie imposée, mais qui habite au-delà, dans un univers paisible... l'Essence de l'être...
Pour parler d'Amour et vous le transmettre , dans les ondulations de la Poésie, je vous fait cadeau d'un texte qui a émergé de mes profondeurs, une nuit...dans un doux Voyage...dans un élan créateur...
L’Ile de Cythère
Un soir, je quitterai ma terre
Rejoindre l’Ile de Cythère
Espace édénique de l’Amour
Voyage avec billet retour
Ma barque sera remplie
Des parfums de ma vie
Elle voguera sur les flots
Les vents disperseront les maux
Enrubannée de violet
Je partirai sans regrets
Franchir la frontière éthérée
Où mes armures seront brisées
J’emporterai comme seul bagage
Les sourires des visages
Des Amours de ma vie
En moi, éternellement inscrits
Cythère chantera la mélodie
Envoûtante et infinie
De la symphonie de mes rêves
Renaissance de ma sève
J’y puiserai à foison
Les essences et les sons
Qui habilleront mon âme
D’une nouvelle gamme
Au matin je reviendrai
De mon voyage, transformée
Bien sûr, vous me reconnaîtrez
Seul mon cœur ravivé
…Pour mieux vous aimer
Josée
Oiseau du Corsen
Le 26/06/2007
Pointe Saint Mathieu février 2007 |
Il fait partie du paysage d'Iroise, de ce superbe bout du monde, survolant les falaises granitées et flirtant avec la crête des vagues, piafant aussi souvent dans nos oreilles comme pour nous rappeler qu'il en est le Prince...J'aime à lever les yeux pour l'admirer et lui fait cet hommage...en lui tirant ma Révérence.
Oiseau du Corsen
Déployant l’étendue de ses ailes diaphanes
Dans les courants iodés du vent marin
Le goéland caresse les voûtes océanes
Balayées par des tempêtes au goût salin
Le souffle du noroît l’aspire dans son sillage
Quand il effleure la haute falaise granitée
Il dérive en tourbillon loin du rivage
Attiré par l’appel de l’océan argenté
Prince d’un décor sauvage où s’évanouit la Terre
Fidèle aux récifs et dunes empourprées
Jamais il ne s’évade vers une contrée étrangère
Enivrant l’Iroise de son cri exalté
Josée
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Le Pouvoir de la musique
Le 01/07/2007
Notre piano |
Elle nous berce, elle nous enchante, elle colore notre existence. Elle prend la couleur de nos états intérieurs, doux, mélodieux, mais aussi turbulents, nostalgiques ou tristes. Elle a un étrange pouvoir et j'ai tenté de lui rendre hommage à ma façon, dans la poésie....
Arpège
Eternelle symphonie des sons
Jetée sur le clavier de la Vie
S’égrenant à tous les diapasons
Pour chanter une pure mélodie
Allegro du chant des amants
Joué sur les accordéons
Lançant les dièses au firmament
Les coeurs rythmant à l’unisson
Adagio des plaintes de l’âme
Solo soupiré dans la contre-basse
« Ballade en sol mineur » de Brahms
« Requiem » de Mozart sans strass
Josée
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Ouvrir les portes du Vent
Le 25/07/2007
Phare du Créach le 22 07 2007 |
IL y a plus d'un an, mon ami Bruno Thébault, excellent "critique et conseiller littéraire" et qui écrit très bien m'a demandé de me livrer à l'exercice suivant: écrire un texte sur le thème "ouvrir les portes du Vent" et voici ce que j'ai écrit:
Première partie:
La Fille du Vent
Ouvrir les portes du Vent (1)
La ville était comme un enclos de châleur étouffante, un enclos de froid pôlaire. Aucune tiédeur, aucune fraîcheur ne venaient caresser son front pour apaiser les turbulences de ses émois.
Elle marchait matin & soir dans la ville, ne croisant aucun sourire, aucun regard, seulement des automates embourgeoisés auréolant leur ville d’une lumière tellement inaccessible pour elle. Elle fuyait cette lumière, la vivant comme un artifice, un faux-semblant.
Les façades des maisons étaient anciennes. Les pierres ciselées & taillées semblaient refléter un charme sans âge. Elle levait parfois les yeux pour les voir, pour tenter de capter un plaisir des sens dans son regard atone.
Mais les vibrations de son âme étaient éteintes et étouffées sous une chape de plomb, véritable poison générateur d’étranges bouffées d’angoisses & de peur.
Elle manquait d’air…
Elle se sentait constamment insécurisée…
Elle étouffait sous sa chape de plomb…
Elle manquait cruellement d’amour…
Il était urgent de transformer ce poison vénal, cette non-vie, cet étouffement proche de l’asphyxie en élixir de Jouvence, d’accéder rapidement à sa « bouffée d’air », à la respiration primale qui lui redonnerait vie, énergie, sérénité. Accéder à ses racines, là où l’air pénétrerait violemment dans ses poumons, atrophiés par la ville et son climat oppressant, pour faire jaillir un Océan d’oxygène, Tout simplement pour qu’elle renaisse et qu’elle se re-connaisse. Quitter enfin la Ville pour rejoindre les vents de sa terre d’Iroise.
Elle était une « Fille du Vent ».
Chaque vendredi soir, elle quittait enfin la ville. Lestée de ses bagages, elle marchait à pas rapides dans les rues pavées rejoindre la gare, étape première de sa libération imminente. Sa respiration était de plus en plus saccadée. Elle ressentait alors un sursaut de vitalité pour que ses jambes la guident vers le train corail où, pendant 3 heures, elle revivrait une autre forme d’asphyxie mieux supportable car les heures étaient maintenant comptées avant qu’elle ne reprenne sa véritable respiration.
Le wagon lui aussi étaient généralement plombé. Un flot d’étudiants, comme elle, retournait vers leurs racines pour le week-end, entassés dans des compartiments glauques, assis sur des sièges en sky couleur sépia perforés de traces de brûlures de cigarettes.
Il y avait peu d'espace pour se loger dans le train du vendredi. Les couloirs et les accès au portes et aux sanitaires étaient envahis de sacs à dos, de valises. Des odeurs multiples, oscillant entre le parfum « bon marché » et les senteurs de transpiration déclenchaient en elle des nausées tortueuses, augmentaient son désagrément et bloquaient à nouveau sa respiration. Souvent, elle restait assise sur son sac lui servant de siège, bloquée près du sas près de la porte de sortie, la porte de la Liberté...
Gare de Saint-Brieuc...son regard cherchait l'esquisse soudaine et furtive de l'Océan, ce petit bout de baie bleutée annonciateur de sa Terre, prémice de sa libération prochaine. Son regard captait avidemment ce court instant océanique et ses yeux recommençaient imperceptiblement à scintiller. L'oppression thoracique diminuait légèrement. Elle savait à présent que le wagon surchargé et enfumé s'approchait du Bout du Monde, du pays d'Iroise où elle est attachée par chaque fibre de son âme...
Gare de Landerneau...elle frissonnait à l'idée de ces dix dernières minutes. L''impatience était à son paroxysme, à son acmée. Elle s'apprêtait pour la Fête. Son coeur palpitait, son imagination était à son comble, débordante des futures sensations et émotions qui lui redonneraient Vie. L'oppression et l'angoisse s'apaisaient graduelllement. Elle collait son front moîte et fiévreux contre la fraîcheur bienfaisante de la vitre pour tenter de visualiser la première peinture du Port du Moulin Blanc, là où le train corail commençait à désamorcer son humble vitesse pour faire accoster à « bon port » les exilés du Bout du Monde.
Gare de Brest...terminal du train corail. Elle était debout, tendue contre la porte, ses doigts se crispant sur les poignées poisseuses de son sac trop lourd et tenant de l'autre main sa mallette en osier clair dont la fermeture fragile menaçait toujours de laisser s'éparpiller ses quelques flacons de produits de beauté. Les roues du train crissaient dans un son strident et le ralentissement provoquait chez elle un désiquilibre qui la faisait se serrer encore plus contre la porte jusqu'à l'arrêt définitif du train.
A l'arrivée, Gare de Brest, toute fatiguée, lasse et dépossédée de son énergie que la Ville-Prison lui avait dévorée, elle descendait prudemment les trois marches de ferrailles argentées jusqu'à ce que son corps s'ancre, droit, sur l'aspalte noirâtre où, pendant quelques secondes, elle respirait un nouvel air, plus frais, plus pur, parfois émaillé de crachin ou de goutelettes de pluie. Alors, elle reprenait son ultime marche le long du train jusqu'au quai où , généralement, sa mère l'y attendait et l'accueillait dans sa pâleur, sa moîteur, sa légère tristesse, sa pesanteur, son anoxie...
Vingt minutes de voiture pour rejoindre son village accroché au bord de l'Océan et arriver dans la grande maison familiale grouillante des souvenirs de la vie d'antan quand ses grands-parents et même sa mère dormaient dans des alcôves de bois ciselé, des lits-clos...sur des matelas grisâtres gonflés de paille, emmurés dans leur minuscule chambre de bois pour palier à la rudesse du froid des nuits d'hiver. Mais c'est ailleurs qu'elle allait vraiment vivre son enracinement, sa Respiration...
Rapidement, elle démarrait sa petite voiture et, dans un élan irresistible, elle roulait, fenêtres ouvertes, vers la mer en parcourant toujours le même trajet initiatique.
- Commentaires textes : Écrire
L'enfance...pureté du lys
Le 10/08/2007
Thomas |
Enfant Lumière
Enfant des rizières
Plongé dans la guerre
Ton innocence est trahie
Et tes yeux sans vie
Enfant des bidonvilles
Rejeté de la ville
Tes vêtements sont souillés
Par la boue du sentier
Enfant de la misère
Souffrant sur cette Terre
Ton coeur crie sa douleur
Quand ils brisent ton corps
Enfant de l'exil
Egaré sur une île
Tu regardes étonné
Cette foule d'étrangers
Pureté du lys
Transparence de l'âme
Victime de tous les vices
Que mon coeur condamme
Josée
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Très beau texte Josée! L image est magnifique également. Bravo!
Marithé
que te dire Josée ! tu es vraiment une artiste. Toi qui m'as demandé qq cours de word, il n'y a pas si longtemps que ça, quand je vois ce que tu fais maintenant !!! Quand vas-tu te décider à nous éditer un recueil de tous tes poèmes ?
En tous les cas Bravo , mille fois bravo, continue.